À mesure qu’une prise de conscience de l’enjeu de la protection de l’environnement a lieu, coordonner ce questionnement avec des envie de voyage fini par être préoccupant. Se posent alors les questions suivantes : « Comment voyager éthique ? Est ce même possible de voyager tout en étant écoresponsable ? » Dans cet article, nous allons vous expliquer le concept de l’écotourisme, les pièges à éviter et les moyens d’action concrets dans ce domaine.

un panneau dans le sable avec écrit dessus "ne laisse rien d'autre que l'emprunte de ton pied sur la plage".

Comprendre l’écotourisme

En 1992, la Société Internationale d’Écotourisme a tenté de définir ce concept. L’écotourisme « privilégie la découverte de la nature dans le respect des ressources environnementales et du bien-être des populations locales ». Le tourisme vert avait déjà fait l’objet d’un éclaircissement auparavant par l’architecte mexicain Hector Ceballos-Lascurain. Pour lui, le but de l’écotourisme est de « visiter des zones naturelles intactes ou peu perturbées dans le but d’étudier et d’admirer [la faune et la flore] qu’elles abritent ». Un touriste éco-responsable aura donc pour but principal de pouvoir admirer les richesses naturelles et humaines d’un pays. En découlera ensuite l’envie de protéger ces richesses en s’engageant dans un bénévolat ou en pratiquant le tourisme participatif.

L’écotourisme n’est donc pas une notion récente. Son apparition s’est faite en opposition directe avec le concept de tourisme de masse, apparu dans les années 1960 avec la création du système de congés payés. Ce système a eu un impact considérable et dramatique sur la biodiversité des faunes et flores des lieux touristiques phares de la planète. Le bilan humain n’est guère plus positif quand on sait que des villes entières ont été détruites pour construire des complexes hôteliers.

Aujourd’hui, ce mode de consommation du voyage n’est plus à la mode. À l’inverse, le phénomène du slow tourism (fait de prendre son temps en voyage, de préférer l’expatriation et l’immersion dans une culture aux tours organisés, plus rapides) prend de l’ampleur. Il est donc possible d’aller encore plus loin en voyageant le plus durablement possible en suivant la philosophie de l’écotourisme.

L’état d’esprit à adopter pour faire de l’éco-tourisme

L’écotourisme a pour but d’opérer une rétribution pour le voyageur qui découvre un paysage magnifique tout en le protégeant. Ce système gagnant-gagnant peut paraître alléchant et il l’est quand les règles sont respectées. En effet, l’éco-responsabilité de la démarche du voyageur doit être avérée en amont par les professionnels du secteur concerné. Chaque environnement a des besoins différents. Il est ainsi nécessaire d’éduquer le volontaire sur sa démarche écotouristique afin qu’il comprenne l’importance de la conservation de l’environnement qui l’entoure. Il ne suffit pas de s’engager quelque jour pour « purger » une dette de pollution accumulée lors d’un précédent voyage. S’engager dans un projet d’écotourisme est une décision qui se réfléchie et qui doit se prendre pour les bonnes raisons.

des bénévoles écotouristes soignent une tortue
un homme sous l'eau avec une bombonne d'oxygène est en train de récolter les déchets dans la mer à l'aide d'une épuisette

Les limites de l’éco-tourisme

Avant de se pencher sur les moyens d’action concrets de l’écotourisme, il est important d’en connaître les limites. L’écueil principal de l’écotourisme est le greenwashing, c’est-à-dire l’utilisation de l’écologie à des fins commerciales. Par exemple, certain pays construisent des infrastructures à foison, détruisant ainsi la biodiversité locale. Ces infrastructures sont ensuite destinées à accueillir des volontaires pour faire de l’écotourisme dans la région ! Ce paradoxe est malheureusement parfois bien caché par une stratégie marketing solide et donc difficile à déceler. En effet, dans cette situation, en pensant vous engager dans un projet de développement durable, vous faites malgré vous plus de mal que de bien. Il est donc important de bien se renseigner sur la structure qui vous accueille.

Passons maintenant au concrêt : comment faire du tourisme vert ?

S’éloigner des stratégies touristiques de masse

Voir le plus de pays possible en un temps records n’est ni une solution durable pour l’environnement et les populations locales, ni une solution satisfaisante pour vous qui n’aurez pas le temps de vous imprégner d’une culture. Si vous voulez devenir un « écotouriste », préférez l’exploration à la performance. Prenez le temps de visiter un pays à la fois, de vous immerger complètement dans sa culture. Ensuite, pourquoi pas d’agir à votre échelle en vous engageant quelques jours pour la conservation de son environnement. Votre expérience humaine n’en sera que plus riche et la nature vous dira merci !

Devenir adepte de l’éco-hébergement

Plutôt que de vous tourner vers les grands complexes hôteliers, préférez les auberges de jeunesses, le camping ou les éco-hôtels. Et si vous voulez tenter l’expérience Pékin Express, essayez de dormir chez l’habitant ! Cela reste encore la meilleure façon de s’imprégner d’une culture.

S’engager auprès d’une association

Vous pouvez vous engager auprès d’une association ou d’une organisation pour la conservation de l’environnement. C’est là que le Collectif Mobilité Internationale entre en jeu : plusieurs de nos partenaires proposent de nombreuses missions d’écovolontariat et de tourisme participatif à durée variable.

    1. Freepackers est un réseau d’experts en stages et bénévolats à l’international. Ils vous permettent de choisir une destination et un contrat d’engagement bénévole. Par exemple, le réseau freepackers propose un programme de protection des baleines et des dauphins à Tenerife, aux Îles Canaries.

    2. Aliore est une association à but non lucratif spécialisée dans le tourisme participatif. Elle propose de nombreux programmes dans 24 destinations, tel qu’une initiation à l’artisanat du Rajasthan en Inde en séjournant en éco-lodge. Pour plus d’information sur le tourisme participatif, vous pouvez consulter notre article qui traite de ce sujet.

    3. Globalong est aussi une association à but non lucratif qui propose des programmes d’éco-volontariat et bénévolats dans différents domaines et dans plus de 40 destinations. Engagez-vous par exemple comme bénévole dans une ferme biologique en Afrique du Sud !

logo freepackers
logo aliore
logo globalong

Le CMI vous mets aussi en contact avec des membres qui proposent des contrats d’Au Pair, Work & Study ou encore coaching pour préparer votre départ. N’hésitez pas à y jeter un oeil !

Ombeline Jouvin